"Pour moi, l'idée d'une robe est mentale.
Je la conçois, je l’achève en rêvant, enfin, à force de la chercher, j’arrive à l’avoir dans la main"
Madeleine Vionnet
Voilà les quelques photos de l'exposition "Madeleine Vionnet, puriste de la mode" que j'ai pu faire avant qu'un gardien bourru vienne me dire que c'était interdit. J'ai été bien frustrée tant la scénographie et ses jeux de lumières et de reflets étaient inspirante photographiquement. J'ai plusieurs fois pensé à la scène finale de la "Dame de Shangaï".
M'apprendra à oublier le compact, plus discret...
Concernant le travail de Madeleine Vionnet que dire à part... WOW!
Il y a bien sûr les robes somptueuses toutes de strass brodées, de mousseline colorée froufroutées, de broderies d'or ornées, par des broches étincelantes fermées... mais ma préférence va à la simplicité de ses premiers modèles, aux couleurs peu nombreuses mais vibrantes utilisée comme "en aplat", à la coupe basée sur le carré, le rond ainsi qu'à ses créations plus tardives aux couleurs sobres (noir, crème, poudre), aux drapés si improbables inspirés de l'Antiquité Grecque et qui tiennent avec un seul bouton.
Madeleine Vionnet ne s'est pas contentée d'être un immense couturier, c'était également un chef d'entreprise engagé:
"Madeleine Vionnet s'engage, dès 1920, contre la contrefaçon et crée en 1922 l'Association pour la défense des arts plastiques et appliqués. Elle photographie ses modèles, de face, de dos et de profil, et y appose une étiquette munie de son empreinte digitale. Un film, qui tourne en boucle dans l'exposition, la montre l'index taché d'encre avec un sourire espiègle. Sa maison de couture est menée comme une entreprise, dans un esprit social peu courant pour l'époque. Son "usine", six niveaux d'ateliers où travaillent 1 200 ouvrières, a été bâtie à l'arrière de l'hôtel particulier qui abrite les salons d'exposition et d'essayage. Elle dispose d'une cantine, d'un cabinet médical gratuit et d'une crèche" (source)
Un modèle à suivre, non?







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